Comme à l’habitude, la séance commence par un tour de table au cours duquel chacune a pu s’exprimer sur ses pratiques parfois toutes récentes : petites difficultés et grands bonheurs !
Chantale a ouvert la séance par la lecture enjouée d’un album qu’elle a eu déjà le plaisir de partager avec les enfants, une histoire d’amitié entre un lapin en peluche et une renarde : C’est la nuit de Magali Bonniol.
Le ton était donné et à partir de là, toute la rencontre s’est déroulée sur le mode des échanges spontanés, des lectures à voix haute, des propositions des unes ou des autres, dans un climat particulièrement chaleureux.
Nous avions déposé sur les tables une bonne sélection d’albums et recueils de poésie, répartis selon certains critères.
Vous trouverez ici la bibliographie distribuée aux participants.
Biblio Poésie
Les livres ont circulé et ont fait l’objet de nombreuses prises de parole, commentaires, propositions. A cette occasion nous avons fait de belles découvertes. Certaines ont rappelé des poèmes coups de coeur, d’autres en ont lu, tirés du sac ou pris sur la table et improvisés. Merci à Marie-Jo qui nous a offert Le Coquelicot de Robert Desnos, extrait d’un très vieil ouvrage pédagogique tout jaune et défraîchi ( le livre, pas le poème ! )
Le champ de blé met sa cocarde
Coquelicot.
Voici l’été, le temps me tarde
De voir l’arc-en-ciel refleurir.
L’orage fuit, il va mourir,
Nous irons te cueillir bientôt,
Coquelicot.
Monique nous présente Flic-flac, scratch-boom et autres bruits de mots de François David, chez Milan (6 ans )
Nadine nous a lu quelques poèmes extraits de l’album Je suis un enfant de partout (Rue du monde) et nous a donné sa « recette » pour ramener les enfants au calme en début de séance : elle leur demande de fermer les yeux pendant la lecture du poème (et elle vérifie !).
Les comptines, première approche poétique pour les petits, sont toujours à l’honneur, quel que soit l’âge. La preuve, Chantale a réussi à nous faire toutes chanter Les petits poissons dans l’eau.
Marie-Jo ou Carmen, Carmen ou Marie-Jo, (vous avez compris, on ne se rappelle plus) nous a lu un poème tiré de Ma famille nombreuse, 76 poèmes et 1 éléphant de David Dumortier, chez Rue du Monde. Celui-là, c’est sûr, nous allons le commander !
L’accent a été mis sur certains événements nationaux et locaux : le Printemps des poètes qui se déroule en mars et qui peut donner l’occasion de lire de la poésie en classe, même si on n’en a pas l’habitude. La thématique de cette année est « Frontières », mais elle n’est en rien impérative !
Nous avons décidé de nous rendre en groupe au mois de février prochain, à Tinqueux, où se déroule la Fête de la Poésie (c’est ICI), qui rassemble poètes et éditeurs, comédiens, auteurs, artistes, et enfants, dans une ambiance festive et conviviale. Nous le rappellerons en temps voulu !
Nous avons rappelé le Prix Poésie de Lire et Faire Lire auquel nous sommes inscrits. La remise du prix a lieu au moins de juin 2023. Trois exemplaires de chaque titre sont présents à la Bibliothèque de la Ligue, et bien sûr, empruntables.
Un petit jeu a été proposé à partir du poème de Bernard Friot Dans ma main il y a (Des Trous dans le vent, Milan). Chacun participe à la lecture chorale du poème. Ceci peut être très facilement transférable avec un groupe d’enfants.
Avant de nous quitter, nous évoquons un thème possible des Cafés-lecture à venir : L’ours et le loup dans les albums…
Des idées émergent : un café-lecture consacré aux coups de coeur des lecteurs, mais aussi aux ouvrages qui posent question et se prêtent à une réflexion collective. La proposition semble recueillir l’adhésion des personnes présentes.
Nous avons passé un très bon moment ensemble à parler de la poésie et des enfants et nous souhaitons vraiment en vivre d’autres…
Comme nous le dit Rose , et comme nous vous le disons à toutes :
« Quel régal !!! Mille mercis. »
A bientôt !
Roselyne et Sonja
À pattes de velours, Chat se faufile entre les pages de cet ouvrage. Il joue avec la lune et les étoiles, guette les navires engloutis qui remontent à la surface, glisse dans les ruelles à la poursuite de son ombre, hante les lumières de la ville et celles de la scène, avant de s’accrocher aux rideaux et de prendre la lune pour oreiller. Dans cette nuit lumineuse, tout s’anime : Goéland, un vieux célibataire mélancolique, verse une larme à la mort du jour, tandis que Cormoran cherche sa Cormorine et que Cigogne s’éloigne endeuillant le toit et attristant la cheminée par son départ. Il faut encore consoler l’arbre qui pleure toute sa sève et rassurer l’étoile qui a peur de la nuit. Après cette promenade aussi drôlatique que poétique, ne reste plus qu’à s’endormir, tête bêche comme les cinq enfants.
