C’était le thème du dernier Café Lecture du 17 novembre.
Nous étions 11 à passer un excellent moment dans la grande salle de la Ligue, autour d’un café-brioche (délicieuses, les brioches !) et surtout autour des albums apportés par les uns et les autres. Nous étions tous animés de la même envie de partager notre plaisir : la séance s’est déroulée dans un climat d’écoute et de complicité. Nous, Roselyne et Sonja, tenons à remercier les participants, pour leur enthousiasme et leur spontanéité.
Coups de coeur
Florence ouvre le bal avec Puni-Cagibi (Alain Serres et Claude K. Dubois, L’école des loisirs), un titre qu’elle lisait déjà à ses enfants, qu’elle continue à offrir à ses classes, et qu’elle nous a fait découvrir lors d’une rencontre précédente. Les lectrices qui ne le connaissaient pas ont été ravies d’en entendre parler.
C’est d’ailleurs ce qui s’est passé pour la plupart des albums présentés cette après-midi-là.
Elle poursuit par un autre de ses coups de coeur : Purée de cochons (Stéphane Servant et Laetitia Le Saux, Didier).
Nadine enchaîne avec La Culotte du Loup, des mêmes auteurs et éditeurs.
Evelyne fait le lien avec Mordicus un jour, mordicus toujours (Didier Lévy et Marie Novion, Sarbacane et Amnesty International), un livre plus grave sur la discrimination et la rumeur.
Plongée dans l’hiver avec Vassilia et l’Ours (Françoise de Guibert et Laura Fanelli, Seuil jeunesse) présenté également par Evelyne qui recommande cette belle histoire d’amitié pour une lecture de Noël. Restons dans le froid avec Le Petit Manchot (Tony Mitton et Alison Brown chez Kimane) et Le petit Ours des Neiges (mêmes auteurs, même éditeur) que Maurice a choisis pour leur côté touchant : amitié, amour, tendresse et solidarité.
Maurice évoque également la grande Glissade de l’Ours (Richard T. Morris et LeUyen Pham, Albin Michel), une histoire de belles rencontres.
Claude-Jeanne enchaîne avec Satanés Lapins (Clara Flood, Circonflexe) album plein d’humour, où un ours apparemment beaucoup moins sympathique a bien des soucis avec ses nouveaux voisins.
Elle aurait aimé évoquer Ce n’est pas grave mon crapaud (Soyung Lee, éd. des Eléphants). Nous lui donnons rendez-vous lors du prochain Café Lecture !
Sabine nous parle du petit album par lequel elle aime commencer sa saison de lecture dans les petites classes : Les Orteils n’ont pas de nom (Jean Leroy et Mathieu Maudet, à L’école des loisirs) qui lui permet de faire participer les enfants.
A ses élèves de CM2, elle a lu Maudite soit la Guerre (Didier Daeninckx et Pef, Rue du Monde), un texte fort qui raconte la venue d’un enfant dans les tranchées de la Guerre de 14.
Nadine C. s’est souvenue d’un titre d’Yves Pinguilly et Florence Koenig, Sans Défense (Autrement jeunesse) qui traite de la folie guerrière des hommes, vue par les yeux d’un enfant.
Nadine M. nous parle de Abou (Jeanne Failevic et Stéphane Girel, Flammarion Père Castor) qu’elle a choisi en réponse à une demande de l’enseignante qui désirait faire réfléchir les enfants sur l’exclusion.
Plus léger, sur le thème de la différence, elle nous montre l’album Biglouche (Myrha et Alyssa Verbizh, l’école des loisirs), histoire d’un petit chat qui louche.
Dans un autre registre, Marie-Jo présente Mon passage secret (Max Ducos, Sarbacane) que Roselyne avait aussi apporté et que plusieurs d’entre nous avaient lu. Auteur très apprécié par les lecteurs de Lire et Faire Lire pour plusieurs autres titres, parmi lesquels Marée haute, marée basse dont Marie-Jo nous fait admirer les images.
Les livres qui mettent en scène des grands-parents (parfois atypiques…) sont chers au coeur de la plupart d’entre nous. surtout ceux qui partagent leurs rêves avec leurs petits-enfants.
Roselyne nous confie son petit faible pour la grand-mère qui a gardé son âme d’enfant dans Dimanche (Fleur Oury, Les Fourmis rouges) et Sonja nous explique Comment aller sur la lune (Nicolas Schuff et Ana Sender, Le Père Fouettard) avec Emilio et son grand-père complice.
C’est peut-être encore Marie-Jo (?) qui nous fait rire avec Au Secours, voilà le loup ! (Ramadier et Bourgeau, l’école des loisirs)
C’est en tous cas Nadine C. qui nous montre les magnifiques images de Le Prince Tigre (Cheng JiangHong, l’école des loisirs), qui émerveillent les enfants, malgré la dureté de certaines scènes.
Coups de griffe et points d’interrogation
C’est Florence qui attaque avec C’est toi ma maman (Lilia, Mango) un album sur la maladie d’Alzheimer qui peut mettre mal à l’aise et dont on doute de l’intérêt qu’il peut présenter auprès d’enfants de CP ou de CE1.
Evelyne enchaîne avec Résidence Beauséjour (Gilles Bachelet, Seuil jeunesse) dont l’humour très particulier peut perdre le jeune lecteur.
A son tour, Maurice exprime sa réticence quant à Un Oiseau sur mon épaule (Sibylle Delacroix, Mijade) dont le thème est trop lourd pour être lu en groupe.
Quand Nadine M.montre son déplaisir à la lecture de Voici Michel (Jean-Baptiste Drouot, les 400 coups), elle recueille un tollé de protestation contre cet album décidément trop absurde.
Notre grand point d’interrogation porte sur le remarquable album sans texte Migrants (Issa Watanabe, La Joie de Lire) aux superbes illustrations et au thème très actuel, mais qui nous semble très difficile à partager dans le cadre de nos lectures. Il peut sans doute être proposé à des enfants (CM1-CM2 au moins) mais ne peut se dispenser d’un accompagnement approprié.
Sur ce thème précis, d’autres albums plus abordables, répondraient mieux à nos attentes. A suivre…
Pour terminer sur une note optimiste, nous voulons redire tout le plaisir que procurent ces séances conviviales et fructueuses à tous les participants. Ceci vaut pour invitation !
Roselyne et Sonja