En janvier 2017, Anne-Marie nous avait proposé une formation sur le conte. En était sorti un « condensé » en 10 points que je vous redonne ici.
En 2017, j’avais également , en lien avec la formation donnée par Anne-Marie réalisé une bibliographie qui comportait tous les albums de contes de notre Bibliothèque. J’ai repris et complété cette biblio, qui s’est considérablement enrichie depuis. (Les albums ajoutés sont en rouge.)
Contes bibli
Le Conte en 10 points
Le conte fait partie de notre patrimoine culturel : il répond au besoin de retrouver ou de se trouver des racines
Le conte est issu de la tradition populaire orale : il n’était pas destiné aux enfants
Le conte touche l’humain et l’universel : ce qui explique ses voyages dans l’espace (différentes versions dans différents pays) et dans le temps (il est intemporel mais a traversé le temps)
Le conte est fixé par l’écriture mais la magie du conteur lui redonne sa diversité : devenir conteur ne s’improvise pas
Le conte illustré : L’illustration imprègne le récit . N’hésitez pas à varier les illustrations d’un même conte.
Les contes merveilleux ne sont qu’une facette du conte . Pour mémoire, existent
- les contes étiologiques (pourquoi , comment)
- les contes de ruse ou farce
- les contes de sagesse ou d’avertissement
- les contes fantastiques
- les contes philosophiques …etc
Des grands noms
– Transmetteurs : Perrault (17 ème), les frères Grimm (19 ème)
Un conte de Grimm très connu : Les Musiciens de la Ville de Brême
– Ecriveurs : Andersen (19ème) , Lewis Caroll (19ème), puis Kipling (19ème-20ème) , Daudet, Marcel Aymé et modernes tels Gripari , Dahl, Rodari
Des mots qui évoquent le conte :
- Légende autour d’un personnage réel (saint Nicolas)
- Épopée : légende écrite en vers (Roland à Roncevaux)
- Mythologie : les héros sont des dieux, demi dieux , pas d’humain ordinaire ; certains récits mythologiques se sont transformés en contes : la boite de Pandorre et la Barbe bleue
Un conte tiré de la mythologie grecque, lu par Roselyne :
Le Jugement de Midas
- Contes détournés : changement d’époque, de lieu, inversion du rôle agresseur /victime, parfois pour faire rire : parodies et pastiches
Conte et album : les thématiques « humaines » traitées sont les mêmes mais rien d’universel dans l’histoire d’un album qui peut parfois s’appuyer sur un conte :
- en le détournant : Mina, je t’aime, de Patricia Joiret et Xavier Bruyère à l’Ecole des Loisirs (réécriture du Petit Chaperon Rouge)
- en l’utilisant comme prétexte : Les deux grenouilles à grande bouche, de Pierre Delye et Cécile Hudrisier, chez Didier qui s’appuie à la fois sur l’album La grenouille à grande bouche et sur l’histoire de l’Arche de Noé, ou encore Blanche-Neige et les 77 nains de David Cali.
Peu de titres d’albums deviennent des classiques et traversent le siècle.
Le conte offre plus de mise à distance à l’enfant mais souvent sa langue est plus écrite et plus complexe.
dernier point :
Pour nous, lecteurs :
- Racontez avec nos mots ou lire ce qui est écrit
- On peut lire un conte : l’enfant n’en prendra que ce qu’il veut bien
- Mieux vaut attendre pour proposer un conte plutôt que d’en donner une version édulcorée.
- Pour les plus grands : pourquoi ne pas commencer par un détournement pour aborder le « vrai » ?
Intéressant votre article. Je le mets en lien sur un article de notre blog Lire et Faire Lire 44 dont la parution est prévue demain mercredi 29 avril, selon notre périodicité hebdomadaire.
Amicalement
Chantal LFL 44