Vendredi 13 octobre, nous étions environ 300 lecteurs à écouter la synthèse des rencontres interrégionales, consacrées au thème « Lire avec les Familles ».
Il était question de la place des adultes et notamment celle des parents face aux livres. L’accent a été mis sur la diversité -voire l’inégalité- des situations de lecture partagée qui varient selon le statut donné au livre et le rapport au livre qu’a -ou n’a pas- chaque parent. D’où l’importance d’informer les familles sur le rôle de Lire et Faire Lire et la nécessité du soutien à la parentalité. Les lieux où ce soutien peut s’exercer sont bien sûr les bibliothèques où la mixité sociale est avérée, mais aussi les crèches, ou encore les salles d’accueil des PMI, centres sociaux, et d’hébergement et autres espaces publics.
Table ronde sur le soutien à la parentalité avec Pauline Domingo de la CNAF, Julie Marinucci, coordinatrice Lire et faire lire à l’UDAF du Pas de Calais, et Véronique Frachon, bénévole du Pas-de-Calais
Si 98 % des familles considèrent comme important de lire aux enfants (une position sûrement en lien avec leur crainte de l’échec scolaire), seulement 38 % ont une pratique de lecture quotidienne à leurs enfants.
L’importance de la lecture du soir a été soulignée, elle est aussi un temps de relation privilégiée, quasiment sensorielle (voix, odeurs). Ainsi la lecture s’associe aux notions de loisirs et de plaisir, pour entrer plus facilement dans les apprentissages.
Aux familles qui n’ont que difficilement accès aux livres pour des raisons économiques, culturelles ou linguistiques, des associations (ATD Quart Monde, par exemple), des structures aident les parents à partager du temps avec leurs enfants autour du livre.
« Les enjeux affectifs et la qualité de la médiation adulte-enfant autour du livre sont essentiels : l’important, c’est que des adultes manifestent leur intérêt pour le livre et passent du temps à lire avec les enfants. »
Parce qu’au-delà du plaisir ressenti, l’enfant a conscience qu’il se construit quelque chose durant la lecture. Et même si le lecteur n’est pas un expert, il a des compétences !
Pour illustrer ces propose, certains témoignages fort intéressants ont mis en avant des exemples d’actions et de médiation du livre avec les familles, notamment dans le cadre d’échanges avec des familles étrangères.
Des expérimentations telles que Premières Pages ou le programme éducatif déjà bien ancré à l’international , Bookstart (lien vers site Unesco)
Un temps fort de cette journée fut la remise officielle par l’AMF (Association des Maires de France) du label « Ma commune aime Lire et Faire Lire « , en présence d’Alexandre Jardin. De 12 communes labellisées l’an dernier, nous arrivons à 35 cette année. Parmi elles, une commune de l’Aube, celle de Sainte Savine.
Pour augmenter très vite le nombre de communes labellisées dans notre département, connectez-vous au site national LFL pour les modalités du dépôt de candidature.
Un autre temps fort fut l’intervention de l’auteure Jo Hoestlandt qui a captivé le public par l’évocation de sa passion de lectrice. Au point que toute conclusion est apparue inutile, l’essentiel de ce qui nous anime ayant été dit.
