Lors de notre Café-Lecture sur le loup, nous nous étions posé cette question : le grand méchant loup existe-t-il encore ? et nous avions constaté que le loup était bien souvent ridiculisé, mis en fâcheuse position, ou encore assagi, civilisé, bref, inoffensif …

La Revue des Livres pour Enfants, éditée par le Centre national de la Littérature pour la Jeunesse, s’est posé la même question (sans même nous consulter !!!) dans son dossier intitulé Les méchants, une espèce menacée ? Et elle y répond d’une manière beaucoup plus approfondie et détaillée que nous avions pu le faire.

A noter que la photo de couverture de ce numéro de la revue reprend une photo de Sarah Moon, dont nous avions pu consulter l’étonnant Petit Chaperon rouge.

La revue est à votre disposition à la bibliothèque de Lire et Faire Lire, à la Ligue de l’Enseignement.

À croiser dans les albums des loups végétariens ou des monstres rêvant de transition vers la bonté, nous nous demandions : les « méchants » seraient-ils en voie de disparition ? Finalement, non. S’il n’a généralement pas le dernier mot dans la littérature pour la jeunesse, le méchant se porte bien. Son intervention est souvent le moteur des aventures dédiées aux plus jeunes. Le temps d’une éphémère identification, il dévoile nos penchants les plus inavouables, nourrissant le plaisir de lire. Mais de la plume des Grimm aux paroles de psy, du ressenti d’une autrice aux points de vue de collégiens, cette engeance n’est pas unidimensionnelle. Mais dans la fiction comme dans le réel, on croise de vrais méchants.