par Anne-Marie
Le mardi 24 janvier dernier, dans les locaux de la Ligue de l’Enseignement, lectrices et lecteurs étaient attentifs aux propos d’Anne Marie Quigniard, concernant l’histoire des Contes ! Chacun en est ressorti satisfait, curieux d’aborder les Contes après cette formation très instructive !
Le conte fait partie de notre patrimoine culturel : il répond au besoin de retrouver ou de se trouver des racines
Le conte est issu de la tradition populaire orale : il n’était pas destiné aux enfants
Le conte touche l’humain et l’universel : ce qui explique ses voyages dans l’espace (différentes versions dans différents pays) et dans le temps (il est intemporel mais a traversé le temps)
Le conte est fixé par l’écriture mais la magie du conteur lui redonne sa diversité : devenir conteur ne s’improvise pas
Le conte illustré : L’illustration imprègne le récit . N’hésitez pas à varier les illustrations d’un même conte.
Les contes merveilleux ne sont qu’une facette du conte . Pour mémoire, existent
- les contes étiologiques (pourquoi , comment)
- les contes de ruse ou farce
- les contes de sagesse ou d’avertissement
- les contes fantastiques
- les contes philosophiques …etc
Des grands noms
– Transmetteurs : Perrault (17 ème), les frères Grimm (19 ème)
– Ecriveurs : Andersen (19ème) , Lewis Caroll (19ème), puis Kipling (19ème-20ème) , Daudet, Marcel Aymé et modernes tels Gripari , Dahl, Rodari
Des mots qui évoquent le conte :
- Légende autour d’un personnage réel (saint Nicolas)
- Épopée : légende écrite en vers (Roland à Roncevaux)
- Mythologie : les héros sont des dieux, demi dieux , pas d’humain ordinaire ; certains récits mythologiques se sont transformés en contes : la boite de Pandorre et la Barbe bleue
- Contes détournés : changement d’époque, de lieu, inversion du rôle agresseur /victime, parfois pour faire rire : parodies et pastiches
Conte et album : les thématiques « humaines » traitées sont les mêmes mais rien d’universel dans l’histoire d’un album qui peut parfois s’appuyer sur un conte :
- en le détournant : Mina, je t’aime, de Patricia Joiret et Xavier Bruyère à l’Ecole des Loisirs (réécriture du Petit Chaperon Rouge)
- en l’utilisant comme prétexte : Les deux grenouilles à grande bouche, de Pierre Delye et Cécile Hudrisier, chez Didier qui s’appuie à la fois sur l’album La grenouille à grande bouche et sur l’histoire de l’Arche de Noé, ou encore Blanche-Neige et les 77 nains de David Cali.
Peu de titres d’albums deviennent des classiques et traversent le siècle.
Le conte offre plus de mise à distance à l’enfant mais souvent sa langue est plus écrite et plus complexe.
dernier point :
Pour nous, lecteurs :
- Racontez avec nos mots ou lire ce qui est écrit
- On peut lire un conte : l’enfant n’en prendra que ce qu’il veut bien
- Mieux vaut attendre pour proposer un conte plutôt que d’en donner une version édulcorée.
- Pour les plus grands : pourquoi ne pas commencer par un détournement pour aborder le « vrai » ?
A la demande des participants, Sonja a travaillé une bibliographie sur les contes présents dans notre bibliothèque, qui vient tout juste d’être mise en ligne sur le blog (cliquez sur contes-bibli )