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3 versions différentes du Vilain petit Canard, de ou d’après Andersen.

Les enfants, surtout les petits – CP – CE1) sont toujours très étonnés de voir qu’il peut exister plusieurs versions d’une même histoire.

Sans vouloir entrer dans la pédagogie – ce qui n’est pas notre propos -, il est tout de même très intéressant de montrer des albums, parfois très différents par la présentation, par l’illustration, et même par le texte.

Une version classique, illustrée par Delphine Grenier, chez Didier Jeunesse

Un soir que le soleil se couchait glorieux, toute une foule de grands oiseaux superbes sortit des buissons ; le canet n’en avait jamais vu de semblables : ils étaient d’une blancheur éblouissante, ils avaient le cou long et souple ; c’étaient des cygnes. Le son de leur voix était tout particulier : ils étendirent leurs longues ailes éclatantes pour aller loin de cette contrée chercher dans les pays chauds des lacs toujours ouverts. Ils montaient si haut, si haut, que le vilain petit canard en était étrangement affecté ; il tourna dans l’eau comme une roue, il dressa le cou, le tendit en l’air vers les cygnes voyageurs et poussa un cri si perçant et si singulier qu’il se fit peur à lui-même.

Qu’il est difficile d’être un vilain petit canard ! Humilié, houspillé, battu, chassé, il manque mourir de froid, de faim, de tristesse, avant que de découvrir sa véritable nature.
Ce texte d’Andersen est l’un des plus poignants qu’il ait écrit. On ne peut que compatir au destin de cet être innocent, qui vit une véritable descente aux enfers. Mais quel soulagement et quel bonheur, lorsque se déploient ses ailes et que son calvaire prend enfin sens ! Ce grand classique de la littérature enfantine touche à des questions fortes et intimes ; il reste un texte fondamental et universel.
Delphine Grenier donne un souffle puissant à l’histoire : l’on passe du vert tendre, temps de l’éclosion et de la protection maternelle aux tons sépias et rouges mettant en scène la fragilité du canet face à la hargne de la basse-cour. Elle utilise une technique mixte (peinture à l’huile et monotype, rehaussés d’un peu de collage) qui fait de chaque planche un tableau à la fois classique et résolument moderne.

Le Vilain petit canard, illustré par Olivier Tallec

Adaptation d’Héloïse Chouraki et Arnaud Valois d’après le conte d’Andersen

Raconté par Arnaud Valois. Musique d’Étienne Daho

Contient 1 CD audio. Durée d’écoute : 32 mn

À peine est-il sorti de sa coquille que ses frères se moquent de lui! Mais le vilain petit canard n’a pas dit son dernier mot…
Le célèbre conte d’Andersen revisité avec humour par Héloïse Chouraki et Arnaud Valois, somptueusement illustré par Olivier Tallec et mis en musique avec sensibilité par Etienne Daho.

 

 

Le vilain petit canard, raconté par Claude Clément et illustré par Battut, au Seuil, dans la collection Petits contes du Tapis.
Il était une maman canard qui couvait ses œufs bien tranquillement. Un jour, cric, crac, ses canetons veulent sortir ! Mais le dernier prend son temps et quand il sort enfin, sa maman le trouve bien grand et bien laid…

Un grand classique du répertoire d’Andersen, qui pose la question de la différence et de l’identité, chère aux plus petits. Illustré avec poésie par Eric Battut.

Les petits contes du tapis, C’est une collection, éditée au Seuil Jeunesse, d’albums tout-cartonnés très grand format, muets pour l’enfant, parlants pour l’adulte, à lire par ce dernier comme un kamishibai, ce théâtre d’images japonais. La dernière page du livre concentre sur elle tout le texte, tout le récit, de l’histoire à conter… elle est toujours à portée d’yeux de l’adulte lecteur-conteur, qui narre donc le conte, tandis qu’il tourne, au fur et à mesure, les pages où l’enfant, placé en face, lit les images en toute autonomie et boit ces mots. Un joli répertoire pour cette entrée visuelle et orale dans l’univers des contes…

Très pratique et très facile à utiliser avec des petits.

 

 

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