Conférences de la BNF et du CNLJ

Pour occuper les après-midis pluvieuses d’hiver et les longues soirées   « couvre-feu », quelques conférences du CNLJ (Centre National de Littérature pour la Jeunesse) sur le thème « Culture enfantine et questions de société »

Ne les laissez pas lire !

Rencontre avec Agnès Rosenstiehl, auteure-illustratrice prolifique et créatrice de la série Mimi Cracra, et Katy Couprie, qui a illustré plusieurs dizaines d’ouvrages pour la jeunesse, dont le Dictionnaire fou du corps (2013).

À l’occasion de l’exposition Ne les laissez pas lire ! Polémiques et livres pour enfants, la BnF invite des historiens, des auteurs et des éditeurs à évoquer les conséquences de loi de 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.

(Conférence du 15 novembre 2019, animée par Marine Planche, commissaire de l’exposition)

 

Le Livre, le musée et l’enfant

par Ivanne Rialland, Université Paris-Saclay

(conférence du 16 octobre 2020)

Cette conférence se propose d’explorer les liens entre l’objet livre et le musée d’art. Au regard de l’espace muséal, le livre d’art peut se faire « musée imaginaire » et proposer un autre espace d’appréhension de l’art. A l’initiative des musées, notamment, il peut aussi former une antichambre de la visite au musée : guide adapté aux jeunes lecteurs, il s’efforce, contre des a priori réels ou supposés, de rendre le lieu familier et les collections visibles et lisibles, leur ménageant des parcours et des modes d’appréhension d’espaces qui ne sont pas conçus pour eux. Préparation ou prolongation de la rencontre avec l’oeuvre authentique, le livre peut ainsi, à côté des ateliers destinés aux jeunes publics dont sa conception émane parfois, introduire dans l’expérience du musée non seulement une signification, mais aussi une sensorialité paradoxalement plus riche que celle de la visite.

Ivanne Rialland est maîtresse de conférences à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (Université Paris-Saclay). Ses recherches, au sein du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines, portent sur le livre pour enfants sur l’art. Dans ce cadre, elle organise les 9 et 10 décembre 2020 le colloque « Le livre, le musée et l’enfant », en partenariat avec le Musée du Louvre et  l’École du Louvre, avec le soutien de la Fondation des sciences du patrimoine, du CNLJ et de l’université Paris-Saclay.

 

L’enfant et l’expérience de nature. Quel rôle pour la littérature ?

(Conférence du 21 janvier 2020, en partenariat avec la Maison des écrivains et de la littérature, suivie d’une lecture par Marie Desplechin)

Anne-Caroline Prévot est directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle. Ecologue de formation, elle travaille à l’interface avec la psychologie de la conservation pour comprendre comment de nouvelles expériences de nature pourraient participer aux changements transformatifs majeurs de nos sociétés, vers plus de durabilité. Co-coordinatrice avec Cynthia Fleury du Souci de la nature (2017 editions du CNRS), elle explore depuis 2 ans la place de la création artistique dans la construction collective d’une « culture de nature ».

Au milieu des crises majeures actuelles, sociales et écologiques, la nature continue de se raréfier, tout comme les relations que nous entretenons avec elle ; en particulier, les enfants pratiquent de moins en moins d’activités extérieures. Pourtant, ces expériences de nature sont bénéfiques à tous, au niveau individuel, mais aussi dans la construction de nouvelles relations au monde. La conférence évoquera l’importance pour l’enfant des expériences de nature, réelles ou virtuelles (par le livre ou autres média). Des exemples de recherches menées actuellement donneront des pistes permettant de relier activités artistiques (art vivant et écriture de fiction), expériences de nature et relations aux autres.

Un lien vers la page du CNLJ et de la BNF vous permettra  d’aller écouter d’autres conférences passionnantes telles que

Filles et garçons dans les livres pour la jeunesse : contextes et enjeux

Christiane Connan-Pintado est maître de conférences émérite à l’Université de Bordeaux. Elle a dirigé avec Gilles Béhotéguy les deux ouvrages Etre une fille, un garçon dans la littérature de jeunesse aux Presses Universitaires de Bordeaux.

(conférence du 9 novembre 2018)

La conférence propose de revenir sur l’histoire du livre de jeunesse en tant que littérature adressée, marquée par sa vocation pédagogique, souvent genrée, et portera une attention particulière au tournant des années 1970, marquées par l’émergence des courants féministes. L’édition contemporaine pour la jeunesse se trouve confrontée à des évolutions sociétales qui font débat : l’interrogation portera sur l’influence des études de genre, sur le poids des contextes ainsi que sur les stéréotypes et les disparités qui ont la vie dure.

ou encore

Les parents, acteurs et lecteurs des livres pour la jeunesse

par Francis Marcoin, président de l’Université d’Artois, professeur de langue et littérature françaises, spécialiste de l’histoire du livre pour la jeunesse

(conférence du 7 mars 2014)

« Les parents figurent comme des acteurs essentiels dans les livres adressés à leurs enfants. A ce titre, leur rôle et leur personnalité sont interrogés, voire remis en cause. Ils en sont aussi les lecteurs et les prescripteurs. Mais ils en sont encore et peut-être surtout les destinataires. C’est ce paradoxe, qui rencontre la question aujourd’hui traitée sous le signe du « cross over », que nous nous proposons d’examiner ». 

ainsi que

Jouets, jeux, bonbons dans les livres d’enfants

par Michel Manson, professeur en sciences de l’éducation, Université Paris Nord 13 

Les jeux, les jouets et les bonbons font partie des objets culturels de l’enfance. Ces objets se retrouvent, affleurent la littérature pour la jeunesse. Comment les livres pour enfants rendent-ils compte de la culture d’enfance alors qu’ils sont déjà eux-mêmes objets culturels ? Peut-on parler de transposition culturelle, et si oui, comment l’appréhender ? Quelle est l’image de l’enfant qui se révèle à travers les textes, d’un point de vue littéraire, historique, social et économique ? S’appuyant sur un riche corpus iconographique et littéraire (XVII-XXe siècle), Michel Manson nous invite à explorer et à parcourir de nouvelles pistes de recherche, à l’intercession de deux cultures, celle des adultes et celles des enfants.

Conférence du 21 janvier 2011. Attention, cette rencontre ayant été enregistrée « avec les moyens du bord », les conditions d’écoute ne seront pas forcément optimales. Toutes nos excuses pour ce désagrément. 

La représentation de la différence dans la littérature de jeunesse, entre documentaire et fiction

par Françoise Hache-Bissette, maître de conférence à l’Université Paris-Descartes ; Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines (CHCSC) de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines

Nous sommes « tous pareils, tous différents », selon le titre d’une exposition de la Cité des sciences et de l’industrie proposée aux 5-12 ans, et pourtant … Les héros « différents », jeunes et vieux, sont nombreux dans la littérature pour la jeunesse. Leur nombre va même croissant; certaines différences physiques, mentales, mais aussi culturelles ou sociales ayant progressivement fait leur apparition dans les livres pour enfants, suivant en cela l’évolution de la société française. Fin des tabous ou surenchère éditoriale dans un univers aujourd’hui fortement concurrentiel ? A côté des ouvrages de fiction, le secteur du documentaire multiplie lui aussi les titres, notamment sur le thème du handicap, physique ou mental. La représentation qui y est donnée de la différence a-t-elle évolué? L’édulcoration est-elle encore de mise, entre pitié et bons sentiments, ou a-t-elle laissé la place à une vision plus réaliste, prélude à une volonté d’intégration et de solidarité active ?

 Conférence du 6 mars 2009 . Attention, cette rencontre ayant été enregistrée « avec les moyens du bord », les conditions d’écoute ne seront pas forcément optimales. Toutes nos excuses pour ce désagrément.

Les représentations du féminin dans l’album contemporain : lieu commun ou espace singulier ?

par Nelly Chabrol-Gagne 

Objet d’apprentissage presque incontournable pour l’enfant-écolier aujourd’hui, l’album participe pleinement à son éducation littéraire, visuelle et… culturelle, voire sociétale. Si nous retenons la question très épineuse des représentations du féminin à l’oeuvre dans l’album contemporain, essayons de voir un peu comment l’album met en scène le féminin et s’il réussit à dépasser les stéréotypes en proposant d’autres discours.

Conférence du 16 mai 2008. Attention, cette rencontre ayant été enregistrée « avec les moyens du bord », les conditions d’écoute ne seront pas forcément optimales. Toutes nos excuses pour ce désagrément.

Et il y en a bien d’autres encore !

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